Peptimiste

tout va pour le mieux, parce que tout pourrait aller plus mal

Le vivant, Anna Starobinet

Couverture Le vivant édition poche Ce prix #Utopiales 2016, me laisse assez perplexe. Le monde dystopique du Vivant, est une synthèse du projet #transhumaniste (immortalité, haine de la vieillesse), des réseaux sociaux et disons des mondes virtuels à la Real Life, poussés à l’extrême, avec des niveaux (strates) de réseaux-conscience imbriqués, comme dans #Existenz ou #Matrix.

Malgré le récit haché (rapports, échanges mails, chats, lettres à soi-même au cours des réincarnations, conversations dans le socio etc.), l’intrigue est haletante, le monde décrit vertigineux, avec un peu de hacking dedans, des groupes d’outlaw, un personnage emblématique, Zéro, le grain de sable qui va mettre en déroute le système huilé de la matrice.

Sauf que, les rebelles n’ont pas de longues vues, et une fois détricotées les couches de leurres qui composent et font vivre ce vivant , qu’envisagent-ils - dans leurs tentatives de dénonciation du système oppresseur ? Un retour à un « avant bien fumeux » qu’ils n’ont pas connu, basé sur l’amour et … la famille nucléaire. Retour ligne automatique Et quoi, pour sauver les femmes de ces festivals où elles doivent coucher à l’aveugle avec de multiples partenaires pour se reproduire puis se séparer de leur progéniture après quelques années ? Le mariage et le couple monogame.

Et pour couronner le tout, que constate le sauveur de l’humanité ? Que la liberté, c’est moins bien que la dictature. Tout ça pour ça, 500 pages même, merci merci.

(1ere publication : 18 Juin 2017)